dropshipper france business en ligne

10 étapes clés de la première année d’un dropshipper français

ARTICLE par

Vous êtes sur le point de vous lancer et de faire du dropshipping. Ça y est c’est décidé, vous allez devenir dropshipper ! Mais avec cette décision qui pour sûr va changer votre vie arrive une masse de questions abstraites et plus concrètes qui vont venir vous hanter jour et nuit. 

Comment faire du dropshipping en France ? Comment créer son site e-commerce ? Que vendre en dropshipping ? Comment trouver une niche dropshipping ? Peut-on vivre pleinement de cette activité ? À quel salaire dropshipping peut-on prétendre ? Quelles sont les étapes à ne pas manquer ? Comment se lancer sans argent de côté ? Et par où commencer ?

Ce sont des questions légitimes et rassurez-vous, tout le monde est passé par là. Comme tout projet, il faut prendre le temps de connaître le marché, de se donner des objectifs et de faire du test & learn. Il est normal de tâtonner à l’aveugle, surtout au début. Mais vous allez apprendre vite à devenir un super dropshipper ! 

Pour y voir plus clair, on vous a concocté une liste d’actions et étapes à passer pendant votre première année de dropshipper. Et on a eu également la chance d’avoir le retour d’expérience de Nourdine, un jeune dropshipper français qui nous a beaucoup inspiré pour cet article et dont le témoignage est à découvrir en intégralité plus bas. 

On aime souvent commencer un livre par sa fin. On vous propose donc dès les premières lignes le conseil de Nourdine le plus important : n’attendez pas d’être prêt pour vous lancer, car vous ne serez jamais prêt. Le bon moment pour se lancer et devenir dropshipper, c’est aujourd’hui, ne vous inventez plus des excuses, passez à l’action dès maintenant.

Alors prêts à vous lancer ? C’est parti ! 

Comment faire du dropshipping ? 

Se donner un an pour démarrer

Quand on se lance, on est intrépide, passionné, prêt à tout… et surtout impatient. L’une des erreurs communes de tout dropshipper est de ne pas se laisser le temps d’apprendre, de tester, d’échouer et de recommencer. Certains vont tenter de lancer un site dropshipping pendant 2 semaines, un mois, et abandonner s’ils n’ont pas de résultats immédiats. Au début, et même après plusieurs mois, vous allez essuyer plusieurs échecs : que ce soit une publicité Facebook qui ne marche pas, un produit qui n’attire pas les foules, une audience qui ne convient pas, un store qui n’incite pas assez à l’achat immédiat.

Les possibilités d’échecs sont infinies. Mais bonne nouvelle, les opportunités de succès aussi. Il ne faut pas baisser les bras. Contrairement à ce que l’on peut penser du dropshipping, ce n’est pas un business facile et le succès ne viendra pas du jour au lendemain. Vous devrez vous battre pour réussir. Et en faisant des erreurs, vous allez apprendre beaucoup sur votre business et sur vous-même. Nous vous conseillons donc de tester votre activité pendant un an pour connaître certes plusieurs échecs, mais aussi arriver à générer des succès, et également une certaine régularité. 

Le dropshipper est un testeur & un learner 

Pour réussir en tant que dropshipper, il y a 3 mottos à suivre: tester, tester, tester. Oui c’est toujours le même, mais il est important de le souligner et de le répéter de manière illimitée. Il n’y a pas de recette miracle au succès d’une campagne. La réussite est dans le test mais aussi l’analyse et l’apprentissage de ses actions. Quand quelque chose marche ou ne marche pas, il est important de réfléchir aux raisons de ces succès/échecs. 

Testez vos produits, en terme de qualité d’abord mais aussi en terme d’intérêt. Testez l’efficacité de votre boutique dropshipping. Testez vos campagnes de publicité. Testez plusieurs chaînes, car selon votre stratégie beaucoup peuvent marcher, même de manière purement organique. Testez plusieurs types de revenus, comme le dropshipping mais aussi l’affiliation, la rémunération au gig ou la formation, pour multiplier les entrées d’argent qui peuvent vous aider à financer vos premiers mois d’activité. Testez vos compétences. Testez de travailler tantôt la nuit, tantôt le jour. Dans un café ou à domicile. TESTEZ TOUT. 

Et testez-vous vous-même surtout. Ce sont également vos valeurs et votre résilience qui seront mis à rude épreuve.  

Devenir dropshipper : Il y a des bons et des mauvais dropshippers

Comme il y a de bons et de mauvais chasseurs, il y a le bon dropshipping et le mauvais dropshipping. 

Le bon dropshipper, c’est celui qui a des valeurs, qui va apporter une plus-value à son client grâce à la qualité du produit et à la découverte de ce produit. C’est aussi un apport logistique, on lui apporte sur un plateau un objet qu’il a vu sur une publicité Facebook. C’est aussi celui qui va générer des emplois, avoir vraiment une attitude pro et gérer son business de manière éthique. 

Le mauvais dropshipper ne se focalise pas sur le sourcing du produit mais sur sa marge. On prend le moins cher pour vendre. On vend des produits de mauvaise qualité ou basés sur la peur, comme par exemple les masques actuellement. Il peut y avoir beaucoup de mensonges dans les messages, on vend du rêve et des promotions à outrance. 

Le dropshipping est un business model assez décrié en France et ce genre de comportement fait du mal à tous les dropshippers qui sont avant tout des entrepreneurs dans l’e-commerce. Il faut donc veiller à ne pas tomber du côté obscur de la force par simple appât du gain. 

Un bon dropshipper, c’est celui qui bâtira une relation de confiance avec ses fournisseurs comme avec ses clients et qui saura apporter un plus sur un ou plusieurs marchés de niche. 

Ne jamais se reposer sur ses lauriers 

Le retour d’expérience de Nourdine plus loin illustre bien ce point. Ce n’est pas parce qu’on arrive à trouver le succès qu’il va durer éternellement. Devenir entrepreneur, et surtout faire du dropshipping, c’est accepter de vivre une expérience pleine de rebondissements, avec de gros succès qui peuvent durer dans le temps comme être très éphémères. Certains produits sont d’ailleurs faits pour être temporaires, comme les produits de mariage ou pour les fêtes de Noël. 

Si vous arrivez à générer de bons revenus grâce à un site dropshipping, c’est déjà super ! Mais pensez à créer d’autres boutiques dropshipping monoproduit ou avec plusieurs produits d’une différente niche par exemple, ou à trouver d’autres sources de revenus. Il vaut mieux avoir 2 ou 3 sites dropshipping rentables plutôt qu’un seul, afin d’anticiper les possibles chutes de revenu, d’intérêt des consommateurs ou de trafic. 

Enfin, ne pensez pas à avoir un salaire dropshipping. Laissez vos idées de salaire du côté de votre ancienne vie de salarié. Pensez plutôt Chiffre d’Affaires, bénéfices, et investissements. Vous n’arriverez sûrement pas à générer des revenus complètement réguliers. En étant dropshipper, vous pouvez gagner 50 000 euros en quelques semaines seulement puis plus rien pendant plusieurs mois. Il est donc important de savoir gérer son argent au fil du temps pour ne pas se brûler les ailes… tout en se faisant plaisir de temps en temps ! 

Créer un site de dropshipping : les 10 étapes clés à passer pendant sa première année 

1. Se lancer dans le dropshipping : apprendre les bases

Il faut se lancer dès maintenant dans l’entrepreneuriat, c’est vrai. Mais il est important de connaître les bases pour éviter toutes les erreurs de dropshipper débutant et partir sur de bonnes bases pour créer un site de dropshipping. Comme par exemple passer du temps à rechercher des produits, à les tester, mais également à trouver un ou plusieurs fournisseurs dignes de confiance.

Si vous débarquez dans l’e-commerce, il est important également de se renseigner sur les lois qui régulent le marché et sur la création de sites e-commerce. Mais également sur le côté administratif et le processus pour devenir auto-entrepreneur en France

2. Se former au marketing digital pour devenir dropshipper

Comprendre comment fonctionne le dropshipping c’est bien, mais il est important également de se former en marketing pour arriver à toucher son audience et éviter trop de perte sur votre budget publicitaire. Un dropshipper est souvent autodidacte, donc en parallèle de votre projet, n’hésitez pas à regarder beaucoup de tutoriels sur Youtube, à suivre des cours en ligne, ou à tester vous-même plusieurs leviers marketing (emailing, relation influenceurs, publicités Facebook, page Instagram, TikTok, …). Quelques notions de branding vous aideront également à soigner votre design et image de marque. 

N’oubliez pas, tout plan marketing doit avoir une stratégie réfléchie. Avant de vous lancer sur tous les canaux, pensez aux habitudes de votre cible, à vos objectifs et également au potentiel de votre produit sur la chaîne que vous avez choisie. 

3. Que vendre en dropshipping ? Rechercher des produits et trouver une niche dropshipping 

Justement, comment choisir un bon produit ? Le plus important pour un dropshipper c’est le produit. Vous aurez beau avoir une superbe boutique dropshipping ou le meilleur marketing du monde, vous n’arriverez pas à générer des ventes si votre produit laisse à désirer. 

Le produit doit être de qualité, mais également répondre à un besoin pour une certaine audience. Vous devrez donc passer du temps sur votre recherche de produits pour trouver une niche dropshipping qui a du potentiel. Pour cela, vous devez suivre les habitudes de consommations de votre audience ou voir les produits qui marchent déjà en publicité, avec des outils comme Google Trends ou Adspy. Vous pouvez ensuite décider de faire un site dropshipping monoproduit ou de proposer plusieurs produits et variantes à la vente. 

Mais il est important encore de tester la qualité du produit et son fournisseur avant de le proposer à la vente. 

4. Développer des relations avec ses fournisseurs

Une fois que vous avez trouvé des produits qui peuvent marcher, n’hésitez pas à contacter directement votre fournisseur sur AliExpress ou autre pour créer une relation avec lui. Vérifiez d’abord ses avis clients et ses options de livraison. Est-ce qu’il propose la livraison ePacket ? En faisant savoir que vous êtes dropshipper France et que vous êtes intéressé pour promouvoir ses produits, vous pourrez peut-être négocier des tarifs, recevoir gratuitement des échantillons, customiser les packagings, revoir les délais de livraison ou découvrir de nouveaux produits pour votre boutique dropshipping. Vous pourrez également mieux gérer les litiges si vous avez une bonne relation fournisseur / dropshipper au préalable. 

5. Penser business plan pour sa boutique dropshipping 

On vous parlait de stratégie marketing. Mais au bout de quelques temps, voyez plus large. Comment vous voyez votre business évoluer dans 6 mois ? Dans un an, deux ans ? Quel budget alloué pour gérer votre publicité, votre CRM ? Quand payer ses charges ? Comment assurer une trésorerie régulière ? A quel moment créer des emplois ? 

Vous avez choisi de devenir entrepreneur dropshipper, vous êtes donc un chef d’entreprise. Il est important de prévoir votre évolution, de se donner de grand objectifs et d’analyser sa rentabilité pour pouvoir perdurer et scaler votre business. 

6. Créer un site dropshipping en pensant UX

Comment créer son site e-commerce ? C’est la question que tout dropshipper se pose en lançant son business. Mais comme on le disait plus haut, construire un site n’est pas le plus important pour votre business. La base, on le répète, c’est le produit. 

Mais il est également important d’avoir un site vendeur pour ne pas perdre bêtement des ventes. Pensez en terme UX :  User Experience. Simplifiez les étapes avant achat, essayez de fluidifier la navigation sur votre site avec des calls to action (boutons “je m’inscris” ou “acheter”) clairs et visibles. 

De nombreux entrepreneurs passent beaucoup de temps à construire leur boutique en ligne. Mais vous n’avez pas besoin d’un site parfait et complexe pour générer des ventes. Oubliez donc cette page d’accueil qui vous prend tout votre temps. Personne ne la lira. Passez par contre du temps sur la mise en avant de votre produit, que ce soit sous forme de vidéo ou de photo. La description du produit est également clé. C’est sur celle-ci que le client s’attardera avant de passer à l’achat. Enfin simplifiez le parcours d’achat pour fluidifier celui de l’utilisateur. 

Rajoutez également vos conditions générales de vente avec vos informations légales sur votre entreprise et votre politique de retours pour éviter tout litige et pratiquer un dropshipping légal.

7. Créer son statut auto-entrepreneur

Et oui, il faut que vous soyez en règle avant de pouvoir vous lancer. Heureusement, les étapes pour devenir entrepreneur en France sont assez simples, gratuites et rapides. On les détaille ici. 

8. Investir dans la publicité sur les réseaux sociaux

Une réalité du dropshipping est qu’il faut pouvoir investir un minimum pour générer un maximum de ventes. Mais vous verrez que même si vos investissements sont importants, vos pubs si elles sont bien faites seront très rentables et vous arriverez à dégager une très bonne marge de votre activité. Nous vous conseillons de commencer petit, avec un test de publicité Facebook à 20 euros (n’oubliez pas d’installer le Pixel Facebook avant de lancer votre campagne !). Ce petit budget ne vous apportera certainement pas des ventes mais déjà quelques données sur votre cible et sur l’intérêt de votre site/produit. Ensuite, optimisez et augmentez votre budget. Si vous avez dépensé plus de 150 euros de publicité sans générer aucune vente, c’est que le choix de votre produit, de votre audience ou de votre publicité est à revoir. 

Mais encore une fois, continuez à tester pour maîtriser les publicités sur Facebook et Instagram et ainsi commencer à performer ! 

9. Optimiser son CRM pour avoir un bon service client

Le produit est clé, mais le client reste roi. C’est lui qui jugera du sérieux de votre business et en cas de déception il n’hésitera pas à le faire savoir. Il faut donc dès le début avoir un bon système de relation client. Le service client peut être chronophage et de nombreux dropshippers externalisent cette tâche. Nous vous recommandons au début de prendre du temps pour bâtir cette relation client, car vous serez au plus proche de leurs besoins. Cela vous aidera à les comprendre, et à déceler peut-être d’autres opportunités de business. Soyez clair sur votre politique de retours produits, et ne promettez pas des délais de livraison intenables car c’est vous et non votre fournisseur qui sera tenu pour responsable. Restez transparent et proches de vos clients. Si vos clients sont satisfaits ils pourront ensuite vous recommander ou poster de bons avis en ligne. 

Enfin en cas de litige, un bon service client pourra vous être précieux pour éviter de mauvais avis ou plaintes. 

10. Échouer dans son premier site dropshipping, et recommencer

Enfin même si vous suivez tous ces conseils et ceux de Nourdine… vous allez peut-être échouer et ne pas trouver le succès. C’est pas grave, ne lâchez rien ! Le prochain site dropshipping sera peut-etre un échec aussi. Mais vous allez réussir. Peut-être que votre 3 ème essai sera un succès. Peut-être que ce sera au 10 ème essai que vous trouverez enfin la clé. Mais en attendant, vous aurez appris tellement de choses que vous ne pourrez pas abandonner. Il ne faut pas avoir peur de l’échec. Il nous forge et nous pousse à nous dépasser. La première qualité d’un dropshipper, c’est son acharnement ! 

BONUS : Créer un nouveau site dropshipping… ou plusieurs ! 

Si vous n’arrivez pas à trouver le succès avec votre boutique dropshippping, testez un nouveau produit ou une nouvelle boutique. Vous allez voir dans le témoignage qui suit que Nourdine a testé de nombreux shops avant de générer un maximum de ventes. N’hésitez donc pas à tester de plusieurs shops, même en simultané. C’est comme ça que vous pourrez tester vos produits et niches. Et c’est également par ce biais que vous allez multiplier vos sources de revenus ! 

Retour d’expérience sur la première année d’un dropshipper français 

Nous nous sommes entretenu avec un jeune e-commerçant de 24 ans qui a grandi en région parisienne. Son parcours est aussi impressionnant que fulgurant ! 

Hasard du calendrier, il est devenu dropshipper il y a tout juste un an. On vous raconte en détail ses hauts et ses bas pendant sa première année d’entrepreneuriat. 

Déjà une âme d’entrepreneur 

Après avoir suivi un parcours scientifique classique, Nourdine se destine à travailler dans l’innovation tout en suivant des études d’ingénieur. Mais depuis le lycée, il souhaite devenir entrepreneur, créer à partir de rien et tout gérer par lui-même. 

“Dans l’éducation actuelle, on parle plus d’entrepreneuriat certes, mais les startups sont beaucoup mises en avant. On ne nous parle jamais d’entrepreneuriat plus classique, comme le commerce, du coup pour moi, être entrepreneur, c’était créer une startup.”

Avec une idée de startup en tête, il se lance alors dans son projet mais se rend compte rapidement qu’il est difficile de trouver des partenaires ou de lever des fonds. En même temps, il commence à se passionner pour les différents types de business en ligne et il découvre le modèle dropshipping. 

“En tout bon sceptique, je regarde les vidéos de dropshippers sur Youtube mais je pense que c’est trop beau pour être vrai. Cela ne peut être qu’une arnaque. Mais j’entends parler de Shopify dans une vidéo et là je me rends compte qu’il est très facile d’ouvrir une boutique en ligne.”

C’est parti. En janvier 2019, il teste une première boutique en ligne sur laquelle il vend des accessoires de décoration intérieure, notamment des lampes trouvées via Dsers. 

“J’étais étudiant donc je ne gagnais pas d’argent et je ne pouvais pas me payer l’abonnement Shopify. Je me suis mis un challenge : arriver à avoir une vente pendant la période d’essai de 14 jours… Et ce fut mon premier échec !”

Il booste sa publication sur Facebook avec 10 euros, il publie une photo pour sa publicité trouvée au hasard, il ne passe pas assez de temps sur son ciblage… Avec le recul, il sait que ça n’aurait jamais pu marcher ! 

Il décide à l’époque de préparer ses partiels et de mettre entre parenthèses ses envies d’entrepreneuriat. 

La prise de conscience à La Défense

Nourdine enchaîne ensuite avec un stage où il découvre la pression de certains managers et projets. C’est pendant ce stage de fin d’étude qu’il a sa plus grosse remise en question. Il fait un stage de 6 mois à la Défense dans un gros cabinet de conseil. 

Ces journées se résument à : costard, cravate, au bureau à 9h, et passer sa journée sur des tableaux excel. 

“Je ne me sentais pas dans mon élément. Je n’avais pas l’impression d’apporter quelque chose de concret. J’étais à l’étroit, étouffé. Je l’ai vraiment mal vécu. J’avais un pattern qui se renouvelait à chacune de mes missions chez le client. Je me revois dans mon bureau bloqué devant mes fichiers excel et je peux pas bouger. Le salariat dans ces grandes entreprises pour moi c’est de l’esclavage ! J’avais cette vision comme beaucoup que travailler à La Défense, c’était avoir réussi sa vie. Mais je n’aime pas cette vie ! Et je me suis dit alors que je pensais avoir mon avenir tout tracé, que ma vie ne pouvait pas se résumer à ça. 

J’avais besoin d’un sentiment de liberté, je voulais aller dans ma propre direction, ne pas recevoir d’ordres. Alors pendant le weekend je me suis mis à créer de nouveaux shops”

Les premiers succès dropshipping

A partir d’avril 2019, il se remet au dropshipping et lance de nouvelles boutiques en ligne.

Parmi elles, une boutique de casquette qu’il commence à promouvoir grâce à une page Instagram créée pour l’occasion. En postant régulièrement des produits et en utilisant les bons hashtags, il arrive à générer du trafic gratuit vers sa boutique…et génère ses premières ventes ! Il arrive à 300 euros de CA en vendant une cinquantaine de casquettes. 

“Je me rappelle très bien de ma première vente, un jeune qui a commandé une casquette sur ma boutique en ligne. Ça m’a boosté, je me suis dis que tout était possible”

Mais il apprend à ce moment-là une deuxième leçon de marketing. Sa cible étant les adolescents, il se rend compte rapidement que beaucoup de visiteurs du site ajoutent un produit au panier mais ne passent pas à l’achat. Sa cible étant mineure, elle n’a pas de pouvoir d’achat. 

Il retient donc que pour qu’un site de e-commerce multiplie ses chances de succès, il faut cibler des acheteurs compulsifs. 

Il teste également une boutique américaine de vêtements pour femme. Pour la promouvoir, il essaye de faire de l’affiliation avec des influenceurs. 

“Je paye de ma poche quelques influenceurs pour promouvoir ma boutique mais ça ne marche pas. Je ne veux donc pas passer par l’affiliation. Autre leçon : je ne veux pas dépendre de quelqu’un et avoir un intermédiaire entre moi et mes potentiels clients. Sur Facebook, c’est moi qui gère mes publicités, mes budgets… c’est beaucoup plus simple”. 

Il se fait donc sa propre formation en dropshipping et en marketing digital en regardant beaucoup de contenu sur Youtube et autres articles de blog pour affiner sa stratégie. 

En juin, il vit son premier succès de dropshipper avec un CA de 4000 euros grâce à un store monoproduit pour éliminer les graisses. Il avait investi ce qu’il avait gagné avec les casquettes avec de la publicité sur Facebook. 

En juillet, il décide de lancer un nouveau store qui va finir de le propulser dans le paradis de l’e-commerce.

Le carton de l’été grâce à un produit gagnant

Grâce à une niche et un produit gagnant qu’il préfère garder pour lui, il atteint très vite un CA de 1000 euros par jour avec 50% de bénéfice net. Puis il passe rapidement à 2000 euros par jour de CA, le tout grâce aux publicités Facebook. 

success story chiffre d

Ce produit il l’a trouvé en utilisant l’application Adspy qui permet de traquer les publicités sur Facebook et de repérer les produits qui peuvent cartonner. Ce produit marchait bien aux Etats-Unis mais n’était pas encore disponible en France. 

Il augmente ses budgets à plus de 1 500 euros par jour de budget Facebook avec un CA quotidien de 4 000 à 5 000 euros en moyenne. Il atteint les 80 000 euros de CA en 3 semaines.  Il fait ses tableaux de budgets pour maîtriser toutes ses dépenses au centime près.

success story dropshipping CA dropshipper

Tout cela se passe en quelques semaines alors que Nourdine est toujours en stage à La Défense. 

“Ce chiffre d’affaire qui n’arrêtait pas de monter a chamboulé pas mal de choses par rapport à ma vision du travail. Je passais 99% mon temps dans une entreprise qui me payait au lance-pierre et 1% dans quelque chose qui me ramenait plusieurs milliers d’euros de bénéfice net en quelques jours. En un jour je me faisais plus d’argent que mon salaire au mois ! 

Je ne suis pas très dépensier, j’ai préféré garder mon argent pour investir dans d’autres publicités Facebook et d’autres idées de business. Bon la seule chose qui a changé à ce moment-là c’est mon déjeuner : je mangeais mon sandwich tous les midis mais dès que j’ai commencé à gagner de l’argent je me suis permis quelques restaurants !”

En août, il continue à vendre et passe d’une boutique en ligne monoproduit à un store de 3 ou 4 produits dans la même niche. Nourdine travaille aussi régulièrement avec un agent qui permet de sourcer de nouveaux produits mais aussi de négocier le prix des produits, une démarche très importante pour perdurer dans le dropshipping.

“On est très vulnérable par rapport à nos produits et notre stock. On ne maîtrise pas la qualité de nos produits, il faut donc s’entourer de fournisseurs irréprochables en qui on peut avoir confiance”

Il se forme aussi au CRM et gagne des compétences pour connaître mieux sa niche et sa clientèle. 

Le dropshipping, entre succès et instabilité

Mais le dropshipping étant un milieu très concurrentiel, certains dropshippers commencent à se lancer sur les mêmes produits. 

“Je continuais à avoir des ventes malgré tout mais un influenceur dans ma niche a critiqué ma boutique en dénonçant que c’était un site de dropshipping, une arnaque. J’ai trouvé ces critiques dures et infondées car je passais beaucoup de temps à gérer le CRM en donnant des conseils pour que mes clients soient satisfaits. Je ne voulais vraiment pas faire de l’argent sur le dos des gens et je ne faisais qu’une fine marge avec mes investissements publicitaires sur un produit vendu à 20 euros. J’ai commencé à avoir des demandes de retour à cause de cette vidéo,  j’ai donc décidé de couper mon magasin fin août.”

En moins de deux mois, Nourdine aura atteint plus de 123 000 euros de CA et 50 000 euros de bénéfices net. Une belle réussite ! 

dropshipping success story CA dropshipper

En parallèle, l’entreprise où il a effectué son stage lui offre un CDI. On lui propose un salaire de 38K brut à l’année alors qu’il a eu un bénéfice de 50 000 euros en 2 mois… il décide donc de refuser l’offre. Pas seulement pour une question d’argent mais aussi car il est vraiment passionné par le e-commerce et ses différents projets. 

Depuis fin août et la fermeture de sa boutique phare, il continue à créer des boutiques et à se faire un bon CA. Malheureusement la crise du COVID-19 a fortement ralenti les usines en Chine et il a donc fermé tous ses stores de janvier à mars. Depuis l’annonce du confinement en France et en parallèle la réouverture des usines en Chine, il a par contre pu redémarrer ses ventes. Les frais de livraison sont en revanche plus élevés, ce qui réduit sa marge. Mais il ne se plaint pas car il fait parti de l’un des rares secteurs qui ne sont pas touchés par la crise ! 

Ses 5 conseils pour un dropshipper en herbe

Nous lui avons demandé quels conseils qu’il pourrait donner à des jeunes qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat et le dropshipping. 

Se lancer dès aujourd’hui

Son premier conseil, c’est de ne pas attendre pour se lancer. On aura toujours des excuses car on est jamais prêt, mais le meilleur moment pour devenir entrepreneur, c’est aujourd’hui. 

Avoir un bon produit

L’élément le plus important pour lui est le choix du produit. C’est lui qui est roi et c’est sur cela que repose le marketing qui en découle. Quand on choisit une niche, il faut apprendre à la connaître, acquérir des compétences pour être vraiment crédible et avoir un service client irréprochable. 

Pour réussir, soit il faut trouver un produit innovant, être le premier à le vendre, ou un produit qui résout un vrai problème. Les produits qui marchent le mieux sont les produits utiles, mais aussi ceux qu’on va racheter plus tard, des produits consommables régulièrement comme il y en a beaucoup dans la niche beauté. 

Se renouveler sans cesse

Tout le monde peut réussir mais seulement 1% des dropshippers y parviennent. Les gens échouent parce qu’ils ne se mettent pas au niveau de la concurrence, au niveau d’acharnement que requiert la concurrence même. Il faut une grande capacité d’adaptation et pouvoir changer rapidement de produit ou de store si on voit que nos ventes ne sont plus au rendez-vous. Le dropshipping est un modèle économique puissant, mais il n’est pas constant et très instable. C’est peut-être ça qui le rend si passionnant. Il ne faut pas avoir peur de l’échec, faire preuve de résilience. Il ne faut pas également s’attendre à des revenus réguliers. On peut toucher le jackpot pendant un mois et plus rien ensuite pendant plusieurs mois. C’est pourquoi il faut aussi bien contrôler son argent et le dépenser intelligemment. 

“J’ai créé 30 ou 40 shops dans ma première année de dropshippers. J’ai fait un chiffre d’affaires intéressant sur 4 shops. Il faut tester sans cesse, réinvestir, suivre ses données et son budget et apprendre pour mieux performer”.

On imagine vite un travail de construction de boutique en ligne considérable mais la création d’un nouveau shop ne lui prenait que quelques heures, en utilisant souvent le même thème sur Shopify. 

“Je conseille aussi de trouver un nom de shop générique qui peut passer partout peu importe le produit que tu es en train de tester. Ça évite de devoir racheter un nouveau nom de domaine à chaque fois que tu lances un shop.”

Maîtriser les publicités Facebook

“Il faut vraiment se former en marketing digital et maîtriser cette discipline car c’est notre seul atout.”

 Le pixel Facebook est un algorithme puissant qui l’a aidé à comprendre son audience et à suivre tous ses faits et gestes. L’analyse de données sur business manager est très importante et une force pour continuer à être rentable et essayer de deviner les prochains coups à jouer. Normalement, il teste l’intérêt d’une publicité Facebook en se laissant jusqu’à 100 euros de perte. Si elle n’arrive pas à performer au dessus de ce budget, il ferme la campagne et en crée une autre avec possiblement un nouveau produit. 

Partager avec d’autres dropshippers

L’entrepreneuriat peut être très solitaire. C’est pourquoi il participe à plusieurs événements e-commerce ou avec la communauté de dropshippers en France. C’est important pour lui d’échanger, de se faire un réseau et de partager les bonnes pratiques. Il a aussi cette envie de pouvoir former des débutants en dropshipping ou personnes qui veulent commercialiser leurs propres produits au marketing digital. Pour que tout le monde puisse tenter sa chance. 

Et après ? 

Parmi ses projets, Nourdine cherche à pouvoir sourcer ses produits en Europe et commencer à faire un stock. Pour avoir toujours plus de crédibilité et d’éthique dans son projet entrepreneurial. Il aime aussi la satisfaction de pouvoir créer des emplois. Il a déjà embauché des personnes qui travaillent depuis Madagascar ou le Maroc pour des fonctions support client. 

“J’aimerais aussi créer ma propre marque, créer un business e-commerce made in France”

Le dropshipping lui permet de générer du cashflow, mais il est instable. Il réfléchit donc à d’autres idées de business qui sont plus stables. 

“J’ai toujours l’envie de créer ma startup dans l’innovation. Mais je veux grâce au dropshipping pouvoir faire ma propre levée de fonds ! Comme ça l’avenir ou le succès de mon entreprise ne dépendra pas de cette course folle à la levée de fonds ou au bon vouloir des investisseurs”

La prochaine startup française à succès, c’est tout ce qu’on souhaite à ce super dropshipper qui a vu sa vie changer grâce à l’e-commerce ! 

 

Vous souhaitez en savoir plus ?